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Bruxelles publie une évaluation d'impact partielle des objectifs agricoles

Réduction des phytos, progression de l'agriculture bio, etc. : le JRC (centre de recherche de la Commission) a publié une étude sur l'impact de quatre mesures phares des stratégies De la ferme à la table et Biodiversité.

Réduction des phytos, progression de l'agriculture bio, etc. : le JRC (centre de recherche de la Commission) a publié une étude sur l'impact de quatre mesures phares des stratégies De la ferme à la table et Biodiversité.
Réduction des phytos, progression de l'agriculture bio, etc. : le JRC (centre de recherche de la Commission) a publié une étude sur l'impact de quatre mesures phares des stratégies De la ferme à la table et Biodiversité.
© Nicole Ouvrard/Illustration

Les objectifs environnementaux fixés à l'agriculture par le Pacte vert pourraient provoquer des baisses de production de « 5 à 15 % » d'ici 2030, alerte le Copa-Cogeca (organisations professionnelles agricoles et coopératives) dans un communiqué le 9 août, citant une récente étude de la Commission. Publié début août par le JRC (centre de recherche de la Commission), ce « rapport technique » évalue les impacts de quatre mesures incluses dans les stratégies De la ferme à la table et Biodiversité : -50 % de phytos d'ici 2030, -20 % d'engrais, 25 % des surfaces en bio et 10 % d'infrastructures écologiques. Ces mesures sont « celles qui ont le plus grand potentiel pour affecter la production agricole », expliquent les auteurs. L'impact de ces mesures a été analysé selon trois scénarios : Pac inchangée (2014-2020), nouvelle Pac (proposition législative de 2018), nouvelle Pac et plan de relance européen.

Hausse d'environ 10 % des prix à la production
Dans les deux derniers scénarios (nouvelle Pac avec ou sans plan de relance), ce sont les viandes qui subiraient les pertes de production les plus lourdes (jusqu'à -15 % pour le boeuf, le porc et les volailles), devant le lait, les céréales et oléoprotéagineux (-10 à -15 %), puis les fruits et légumes (-5 à -10 %). Des chiffres assez similaires à ceux, pourtant décriés par Bruxelles, qu'avait avancé le Département américain de l'Agriculture (USDA) fin 2020, qui tablait sur un risque de diminution de 12 % de la production agricole européenne d'ici 2030.
En toute logique, les prix à la production augmenteraient, d'environ 10 % en moyenne selon les experts de Bruxelles. Ces hausses seraient « significativement plus importantes pour les produits de l'élevage », notamment les viandes : +40 % pour le porc, +25 % pour le boeuf, +15 % pour la volaille. Au contraire, le prix du lait serait quasi stable. Les céréales et oléoprotéagineux, de leur côté, connaîtraient des augmentations plus modérées (entre +5 et +10 %), tout comme les fruits et légumes (+10 %).
D'après l'étude, l'impact des mesures environnementales étudiées sur le revenu s'avérerait globalement négatif, avec des pertes moyennes de 2 500 à 5 000 EUR par exploitation (subventions comprises). Les plus pénalisés seraient les céréaliers et les producteurs laitiers (-5 000 EUR), alors que l'effet des mesures environnementales semble limité pour les oléagineux, la volaille, le boeuf ou les ovins. Les analystes du JRC prévoient des hausses de revenu pour les fruits et légumes (environ 2 500 EUR) et les éleveurs de porcs (jusqu'à 10 000 EUR).

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