Depuis déjà plusieurs années, la Lozère fait office de charnier à ciel ouvert, les prédateurs s’en donnant à cœur joie pour décimer les troupeaux lozériens. À cela s’ajoute l’ensemble des problématiques suivantes : destruction des troupeaux, de la génétique, des éleveurs, de leurs familles… Le mercredi 2 août, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA Lozère se sont donné rendez-vous pour une manifestation un peu spéciale. Aux abords de l’A75 sortie 35 sens nord-sud à Aumont-Aubrac et sortie 41 à côté de la Tieule sens sud-nord, les agriculteurs ont affiché des banderoles mesurant 2,80 mètres de large par 3 mètres de longueur destinées aux utilisateurs du réseau autoroutier. Des images chocs y sont imprimées en expliquant les effets néfastes du loup. À travers ces messages, les touristes de passage dans le département peuvent ainsi voir se révéler la partie immergée de l’iceberg. Certes, la pression de prédation ne diminuera pas avec cette communication et ne résoudra aucun de ces problèmes, mais elle aura le mérite de parler au grand public. « Il est hors de question de camoufler les conneries de l’État. Le loup tue, détruit l’élevage, les éleveurs et c’est inadmissible. Il est temps d’avertir le grand public de ces tueries, de la souffrance animale et du mal-être humain » a déclaré Hervé Boudon, le président des Jeunes agriculteurs Lozère. Ces banderoles devraient rester affichées jusqu’au début de l’hiver, ont annoncé les syndicats. L’année 2022 avait été une année noire pour les agriculteurs lozériens, qui avaient subi de nombreuses attaques sur les troupeaux ovins du département, notamment. En 2023, si la situation semble moins catastrophique que l’an dernier, la prédation sur les troupeaux continue d’exercer une insoutenable pression sur les éleveurs.