Le Réveil Lozère 16 février 2023 a 12h00 | Par MR

En Corse, la gestion de l'eau agricole sur le gril

Deux rapports de la Cour des comptes régionale critiquent vertement la gestion de l'eau agricole en Corse : mauvaise performance des réseaux d'eau en zones agricoles, trop faible tarification à destination des agriculteurs, et mauvaise comptabilité de l'eau qui leur est facturée.

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Deux rapports de la Cour des comptes régionale critiquent vertement la gestion de l'eau agricole en Corse : mauvaise performance des réseaux d'eau en zones agricoles, trop faible tarification à destination des agriculteurs, et mauvaise comptabilité de l'eau qui leur est facturée.
Deux rapports de la Cour des comptes régionale critiquent vertement la gestion de l'eau agricole en Corse : mauvaise performance des réseaux d'eau en zones agricoles, trop faible tarification à destination des agriculteurs, et mauvaise comptabilité de l'eau qui leur est facturée. - © Michel Portier/Illustration

La Cour régionale des comptes (CRC) a critiqué, dans deux rapports publiés début février, la politique de gestion de l'eau menée par la Collectivité de Corse, notamment en matière d'agriculture. Tous usages confondus, elle estime que « le bilan de la planification entre 2016 et 2021 est modeste », avec des objectifs environnementaux « non atteints » et des effets d'investissements « en deçà des objectifs fixés ». L'agriculture ferait d'ailleurs partie des victimes de ces faibles investissements : « Les rendements bruts des réseaux de distribution d'eau brute sont particulièrement médiocres en Haute-Corse, dans des territoires qui concentrent le plus grand nombre d'exploitations agricoles et qui sont particulièrement concernés par la vulnérabilité aux effets du changement climatique », souligne la Cour.
Mais, dans le même temps, les auteurs pointent du doigt une politique de prix et de facturation globalement trop favorable aux agriculteurs. Pour rappel, en Corse, la production d'énergie (eaux turbinées des barrages) utilise 87 % de l'eau prélevée, contre 31 % à l'échelle nationale. Le reste est essentiellement destiné à l'agriculture (58,3 millions de mètres cubes) et l'eau potable (46,7 millions de mètres cubes).

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la phrase de la semaine

Le gouvernement envisagerait d’instaurer (…) des taux d’emprise au sol maximum variables selon le type de culture

rapporte la FFPA (producteurs agrivoltaïques) dans un communiqué.