Ce vendredi 2 juin, à quelques jours de son assemblée générale annuelle, la Safer Occitanie présentait les chiffres 2022 du marché foncier rural. En Occitanie, le marché se replie avec 102 000 hectares qui se sont vendus en 2022, pour un montant également en baisse avec 4,4 milliards d'euros de valeur et une surface en augmentation de 4 %. Mais ces moyennes globales doivent être regardées secteur par secteur.

Une année « au milieu du gué » entre l'explosion post-Covid et la hausse des taux
À l'heure où l'artificialisation des terres devient aussi un sujet de préoccupation en dehors du milieu agricole, la plus grande Safer de France entend bien jouer son rôle de vigie, elle qui se veut « au service des territoires et pas seulement de l'agriculture ». Ce sont encore 4 000 hectares qui ont été urbanisés en Occitanie en 2022, dont un quart pour les collectivités. Une surface perdue en nette baisse par rapport à 2021 dans une région qui accueille 48 000 nouveaux arrivants chaque année, mais encore loin de l'objectif zéro artificialisation nette promis pour 2050.
L'Occitanie reste, à l'échelle du pays, une région où le prix des terres est relativement mesuré, avec un prix moyen de 7 803 EUR/ha, ce qui représente une hausse de 2,6 % rapport à 2021. Un « effet de traîne » de la hausse post-Covid selon la Safer Occitanie pour une année décrite comme « au milieu du gué » alors qu'en 2023 la hausse des taux et l'inflation semble freiner la dynamique foncière et immobilière. Reste que l'année dernière, le prix moyen des lots de maisons de campagne évoluait entre 129 000 EUR (Aveyron) et 283 000 EUR (Pyrénées-Orientales), la Lozère restant toujours dans les moyennes basses (156 000 EUR le lot).