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« Je ne compte freiner aucun projet »

Thibault David, Président d’Afdi Auvergne-Rhône-Alpes

Passage de témoin entre Thibault David et Nicole Bruel.
Passage de témoin entre Thibault David et Nicole Bruel.
© aaDR

Après la fusion de l’Afdi Auvergne et de l’Afdi Rhône-Alpes le 15 décembre dernier, le conseil d’administration de l’association a élu le 11 janvier dernier son nouveau président. L’agriculteur auvergnat Thibault David, 39 ans, prend la tête de la nouvelle entité Auvergne-Rhône-Alpes.

Quel a été votre parcours jusqu’à votre nomination le 11 janvier dernier ?
Thibault David : Je suis agriculteur à Isserpent dans l’Allier. Nous sommes installés en GAEC avec mon épouse sur une ferme de 314 ha comptant cent-cinquante vaches. En 2012, je suis devenu administrateur national des JA à l’Afdi pour la région Auvergne ce qui m’a permis de me rapprocher d’Afdi Auvergne. J’ai fait mes deux premières missions au Sénégal et en Hongrie en 2013 pour préparer l’Année internationale de l’agriculture familiale en 2014. J’ai quitté les JA en 2015 mais je suis resté adhérent à l’Afdi Auvergne avec qui j’ai fait ma première mission au Burkina Faso. En décembre 2019, le président de l’Afdi Auvergne, François Eyraud, m’a proposé de prendre sa succession en sachant que la fusion entre l’Afdi Auvergne et l’Afdi Rhône-Alpes était imminente. Courant 2020, Nicole Bruel nous a signifié qu’elle ne souhaitait pas prendre la tête de la nouvelle Afdi Auvergne-Rhône-Alpes. On m’a proposé de prendre ce poste que j’ai accepté assez rapidement. Il est apparu logique que ce soit un agriculteur qui prenne la relève.

Comment s’effectue la transition depuis votre prise de fonction ?
T.D : Le siège d’Afdi Auvergne-Rhône-Alpes reste à Lyon dans les locaux de l’ancienne Afdi Rhône-Alpes. Il était logique de s’installer à Lyon car c’est là que se trouvent nos deux salariés et que toutes les OPA ainsi que le conseil régional sont basés. Mon activité professionnelle m’offre un peu de souplesse et je pourrai quand il le faudra me rendre à Lyon. Nous avons par ailleurs choisi de conserver le pied à terre de l’ex-Afdi Auvergne à Aubière. Les équipes restent dans tous les cas sensiblement les mêmes et le conseil d’administration a été enrichi. Pour ce qui est des projets en cours à Madagascar, au Sénégal et au Burkina Faso, ils vont évidemment se poursuivre. L’ensemble des projets sont portés par les entités départementales donc pour eux, la fusion ne change pas grand-chose. Le plus gros changement est pour l’Auvergne qui fonctionnait jusqu’ici à l’échelon régional et non départemental. Avec cette fusion, l’Auvergne devient le groupe Burkina Faso et je suis bien sûr ouvert à ce que d’autres départements puissent s’y associer.

Quel est l’impact de la crise sanitaire actuelle sur les projets de l’Afdi Auvergne-Rhône-Alpes ?
T.D : Inévitablement, cette crise sanitaire a freiné nos projets ces derniers mois. Nos missions au Nord ont été beaucoup impactées. Côté Auvergne par exemple, l’Afdi participait chaque année en novembre au festival AlimenTerre avec des projections de films et des débats. Chaque année l’Afdi avait également pris l’habitude de tenir un stand lors du Sommet de l’élevage et à la Régionale de labour. Bien entendu, ces deux évènements ont été supprimés en 2020. Concernant nos projets au Sud, aucune mission n’a pu être réalisée à l’étranger depuis le premier confinement. Cela ne veut pas dire que nous avons tout arrêté pour autant, nous avons beaucoup échangé à distance et les projets se poursuivent. Nous espérons pouvoir y retourner le plus rapidement possible. »

Quels sont les nouveaux projets envisagés dans les prochains mois ?
T.D : Nous avons plusieurs pistes en discussion, comme de la formation agricole au Burkina Faso. Le groupe projet isérois, qui a achevé l’an dernier sa mission au Mali, est également en recherche d’un nouveau projet mais nous en sommes encore au stade des discussions. Même si l’Afdi Auvergne-Rhône-Alpes est historiquement positionnée sur l’Afrique, rien ne nous interdit de nous ouvrir à d’autres continents. Je sais que du côté de l’Auvergne par exemple, certains travaillent sur un projet en Géorgie qui pourrait à terme amener l’Afdi à y réaliser des missions. Toutes les propositions de projets sont portées par les groupes projets puis sont ensuite validées en conseil d’administration au niveau régional. Tant que cela reste dans le cadre des critères définis par l’Afdi nationale, je ne compte freiner aucun projet. J’ai d’ailleurs demandé qu’un responsable projet soit présent au bureau afin de pouvoir faire émerger toutes les bonnes idées.

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