Le Réveil Lozère 29 décembre 2021 a 14h00 | Par Actuagri

L'agriculture française en transition

Nuffield France a présenté le 6 décembre, dans les locaux du réseau des chambres d'agriculture France (Apca), à Paris, les contributions qu'elle a récompensées en 2019 et 2020. Et si une partie de l'avenir de l'agriculture passait par un aggiornamento et l'élevage d'insectes ?

Abonnez-vous Reagir Imprimer
Nuffield France a présenté le 6 décembre, dans les locaux du réseau des chambres d'agriculture France (Apca), à Paris, les contributions qu'elle a récompensées en 2019 et 2020. Et si une partie de l'avenir de l'agriculture passait par un aggiornamento et l'élevage d'insectes ?
Nuffield France a présenté le 6 décembre, dans les locaux du réseau des chambres d'agriculture France (Apca), à Paris, les contributions qu'elle a récompensées en 2019 et 2020. Et si une partie de l'avenir de l'agriculture passait par un aggiornamento et l'élevage d'insectes ? - © Patrick Cronenberger

« Entre tradition historique et recherche de légitimité, comment renouveler la représentation paysanne aujourd'hui ? ». C'est le sujet traité par Bertille Fages, lauréate 2020. Elle a analysé les ressorts de la représentation et ceux de la représentativité, notamment syndicale. Si la représentation renvoie à l'action de représenter quelqu'un ou une collectivité au sens large du terme, la représentativité désigne l'aptitude d'une organisation syndicale à être la porte-parole des personnes et des idées dont elle entend défendre et promouvoir les intérêts. La seconde découlant en partie de la première, Bertille Fages confirme les tendances déjà perçues : « La représentation est en crise » et par conséquent la représentativité perd, in fine, de sa légitimité. En effet, le nombre d'agriculteurs s'amenuise et les perspectives ne sont guère encourageantes : l'âge moyen des exploitants avoisine 50 ans et 36,4 % ont plus de 55 ans. « En 17 ans, entre 2000 et 2017, ce sont plus du tiers des exploitations qui ont disparu en France », a-t-elle souligné, précisant que 30 % des nouveaux installés en 2018 avaient plus de 40 ans et étaient souvent des non issu du monde agricole (Nima). Ces données sociologiques qui se greffent à une défiance générale envers la démocratie participative se traduisent par une baisse de participation aux élections des chambres d'agriculture et à une remise en cause du modèle établi : syndicalisme, coopération agricole, etc. Au point que commencent à émerger des projets alternatifs à l'image d'Euskal Herriko Laborantza Ganbara. Sans le dire de manière franche, Bertille Fages soumet l'idée que si l'expertise de l'agriculture n'est pas à remettre en cause, les structures traditionnelles agricoles n'auront d'autres choix, pour perdurer, que d'élargir leur base et leur gouvernance. « C'est d'ailleurs le chemin que prend la FNSEA à travers #FNSEA2025 », a-t-elle évoqué. Il est vrai que l'irruption de la citoyenneté dans les débats agricoles rebat quelque peu les cartes de la légitimité et de la représentativité.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. Le Réveil Lozère se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,

Les ARTICLES LES PLUS...

Voir tous

la phrase de la semaine

Au moins, les débats houleux qui ont entouré les négociations ont permis de clarifier un point : l’approche par seuil proposée par la Commission européenne est avant tout politique, punitive et aura des conséquences imprévues lorsqu’elle sera appliquée dans les exploitations agricoles

dénonce le Copa-Cogeca, dans un communiqué du 16 mars, qui rejette les objectifs convenus entre les Vingt-sept.