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L'élevage ruminant perd ses forces vives

Faute de signes encourageants pour produire, pour s'installer ou pour rester en activité, les filières animales rebutent. Le manque d'attractivité reste leur talon d'Achille.

Faute de signes encourageants pour produire, pour s'installer ou pour rester en activité, les filières animales rebutent. Le manque d'attractivité reste leur talon d'Achille.
Faute de signes encourageants pour produire, pour s'installer ou pour rester en activité, les filières animales rebutent. Le manque d'attractivité reste leur talon d'Achille.
© François d'Alteroche/Illustration

Les étudiants d'aujourd'hui sont les éleveurs demain. Or les filières animales souffrent d'un déficit d'image important auprès des adolescents au moment de décider de leur orientation professionnelle. Selon l'Institut de l'élevage (Idele), 85 % d'entre eux en âge de s'orienter professionnellement rejettent l'idée de travailler dans un élevage. Mais parmi les étudiants scolarisés dans les lycées agricoles, les filières animales ont une excellente image. Toutefois, il y a élevage et élevage.
Pas de problèmes de vocations en production caprine. Le taux de remplacement des producteurs de lait de chèvre sur le départ est de 100 %. Plus de 35 % des éleveurs ont même moins de 40 ans (25 % pour les producteurs de lait de vache). Parmi les filières animales, la production « lait de chèvre » est la seule à renouer avec la croissance après plusieurs années de crise. L'an passé, on dénombrait plus d'élevages et plus de chèvres (1,2 million de têtes). Pourtant, la filière caprine souffre des mêmes maux que les autres filières de ruminants, à savoir que les élevages de grande dimension, sur lesquels les industries agroalimentaires s'appuient pour s'approvisionner, ne trouvent pas de repreneurs. En effet, les nombreux projets d'installation portent sur des créations de petits ateliers, souvent en vente directe, répartis sur l'ensemble du territoire.
L'image écologique de l'élevage ovin rend aussi la filière attractive alors que les perspectives de revenus sont faibles. L'installation mobilise aussi, comme en filière caprine, peu de capitaux. Par conséquent, le taux de remplacement des producteurs sur le départ à la tête de grands troupeaux (plus de 150 têtes) est de 94 % en ovins viande et de 91 % en ovins lait.
En bovins viande, le taux de remplacement de 83 % est quelque peu trompeur. Les profils des nouveaux éleveurs sont très variés. Certains sont des éleveurs laitiers reconvertis, d'autres, des jeunes nouvellement installés ou encore des producteurs pluriactifs à la tête de petits troupeaux. Les systèmes de production sont donc appelés à évoluer et en 2031, on dénombrera 500 000 vaches allaitantes en moins qu'actuellement (4,2 millions) prédit l'Idèle. Ce seront autant de veaux et de jeunes bovins produits en moins chaque année.

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