La FRSEA Bretagne ne veut pas de distinction entre les UGB
Réagissant aux arbitrages de Julien Denormandie sur la déclinaison française de la future Pac, qui actent notamment la fusion des aides couplées laitières et allaitantes dans une aide à l'UGB, la FRSEA Bretagne demande, dans un communiqué le 26 mai, une « décision forte [...] contre la déprise laitière dans ces zones ». Le ministre de l'Agriculture a annoncé, le 21 mai, une baisse de l'enveloppe globale dédiée aux aides couplées, et en son sein qu'un « soutien particulier sera accordé aux laitiers » de « quelques dizaines de milliers d'euros », au motif qu'ils seront par ailleurs perdants dans le mécanisme de convergence des aides découplées, contrairement aux éleveurs de bovins viande. Dans le détail, la FRSEA Bretagne ne souhaite pas de « distinction entre les UGB » allaitant et laitier. Cela impliquerait un transfert important vers les laitiers, compte tenu de ce que les deux cheptels de femelles sont comparables (entre 3,7 et 3,9 millions de mères en 2019) et que l'enveloppe d'aides couplées dédiée à l'allaitant était jusqu'ici de 608 millions d'euros, contre 127 millions d'euros pour les laitiers. Soulevant le même argument que le ministre, la FRSEA Bretagne estime que « la filière laitière paye lourdement son tribut des réformes successives pour lesquelles les éleveurs laitiers de notre région ont été des contributeurs nets. »