Le Réveil Lozère 02 avril 2022 a 12h00 | Par JCD

La remise en route des ports céréaliers sera « compliquée »

Les ports maritimes ukrainiens, essentiels pour l’exportation de grains, mettront « du temps avant leur remise en marche », a estimé le 23 mars Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Négoce (InVivo).

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Chargement de 6 000 tonnes d’orge dans un bateau sur le terminal Senalia du port de Rouen.
Chargement de 6 000 tonnes d’orge dans un bateau sur le terminal Senalia du port de Rouen. - © JC Gutner

« Il ne faudra pas compter sur les ports maritimes ukrainiens pendant une bonne partie de la campagne 2022-2023 », a-t-il déclaré lors d’une conférence d’Intercéréales (interprofession). Des propos en contradiction avec ceux du ministre ukrainien de l’Agriculture Roman Leshchenko, pour qui les infrastructures maritimes seraient capables de reprendre en « une semaine », d’après une interview pour Agra Presse le 11 mars. « Ce n’est pas vrai, il faudra des mois et des mois », a affirmé Jean-François Lépy. Et pour cause, « les ports sont minés ou ont été entravés » afin d’empêcher toute circulation. Le chenal du Dniepr est lui aussi miné. Résultat, « la remise en route des installations va être assez compliquée ». « On a appris hier (le 22 mars, NDLR) que le silo de Bunge à Mykolaiv a été bombardé et que les outils de chargement ont explosé », a-t-il ajouté. L’Ukraine, quatrième exportateur mondial de maïs, numéro un en huile de tournesol, dispose encore de 7 millions de tonnes de blé, 15 millions de tonnes de maïs, 600 000 t d’orge, 1 à 1,5 millions de tonnes d’oléagineux à exporter sur 2021-22, d’après ses chiffres.

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En dépit des moyens humains et financiers consacrés à la politique de l’eau depuis une soixantaine d’années, 56 % des masses d’eau de surface et 33 % des masses d’eau ne sont pas en bon état au sens de la directive communautaire sur l’eau

a constaté la Cour des comptes dans son rapport annuel remis le 9 mars. Elle y interroge l’efficacité de la politique de l’eau en France.