Aller au contenu principal

Label Rouge : « Soyons patients et travaillons pour plus de pérennité »

Interview de Bruno Dufayet, président de la FNB et de Pierre Cabrit, président de Fil Rouge.

Quel travail de montée en gamme ont réalisé vos deux organisations ces derniers mois ?
Pierre Cabrit : Partant du constat que le Label Rouge n’arrivait pas à décoller, nous avons mené, pendant 18 mois, un travail important avec Fil Rouge. Le label ne représente en effet que 3 à 4 % des volumes de viandes bovines consommées en France. Nous avons donc engagé une étude afin d’essayer de comprendre qu’elles étaient les attentes. Il est apparu que les consommateurs se préoccupent du bien-être animal, il faut donc apporter des réponses. Ils sont aussi attentifs aux conditions d’élevage, au respect de l’environnement, à la traçabilité, aux relations avec les consommateurs, aux goûts mais aussi à la proximité relationnelle avec le producteur. Cette préoccupation nous a beaucoup intéressés, elle met en avant leur volonté de renouveler le lien avec l’éleveur. La dernière préoccupation est celle de la rémunération des agriculteurs. Lorsque le consommateur achète un produit de qualité supérieure il faut le rassurer quant à la juste rémunération des acteurs.

Bruno Dufayet : Pour faire la parallèle avec le plan de filière, deux ambitions ont été données à la sortie des États Généraux de l’Alimentation (Éga) : garantir une meilleure rémunération des éleveurs et améliorer la qualité du produit pour le consommateur. Au niveau de la filière viande bovine, nous avons fait le choix de nous appuyer sur le Label Rouge. Il y a des cahiers des charges qui respectent aujourd’hui tous les enjeux. Nous souhaitons que les volumes de viande bovine, issus des labels, passent de 3-4 %, des volumes totaux de viande bovine consommés en France, à 40 %, d’ici cinq ans. Il s’agit d’une vraie ambition de montée en gamme au sein de la production.

Depuis les EGA, comment se comportent les distributeurs ?
BD : Les distributeurs ont globalement boudé les labels jusqu’à maintenant. Là, subitement, quand on le met dans notre plan de filière, tout le monde veut faire du Label Rouge. Ils veulent en faire tout de suite, avant même que nous ayons eu le temps d’intégrer toute la mécanique de coûts de production dans les contrats.

 

 

Suite de l'interview à lire dans le Réveil Lozère n°1454, du 5 avril 2018, en page 2.

Les plus lus

Concours de Varennes-sur-Allier : « Un moment convivial et attendu de tous »

Tradition depuis plus de 160 ans, le concours de Varennes-sur-Allier a fait son grand retour du 15 au 17 mars.

Julie Rigal, présidente de Bienvenue à la ferme Cantal, devant le point de vente de la Ferme des fourches, installé dans un ancien sécadou
Qui est la nouvelle présidente de Bienvenue à la Ferme du Cantal ?

Une jeune productrice de viande d’aubrac transformée à Junhac, a pris les rênes de l’association départementale de producteurs…

Un taureau salers défile sur le ring des enchères.
Pourquoi les enchères n'ont pas flambé pour la salers ?

Trente-sept jeunes reproducteurs salers, dont trois du rameau laitier, étaient à vendre mercredi à la station d’évaluation du…

Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

Eleveur au milieu de son troupeau de vacjes.
Ils ont osé la monotraite !

C’est une nouvelle vie professionnelle et familiale qui s’est ouverte pour Rémi Andrieu depuis le 1er janvier 2013 et le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière