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Le Cese appelle à la réconciliation au nom de la biodiversité

Dans son dernier rapport, adopté le 23 septembre, le Cese constate une fois de plus l’échec de la loi biodiversité de 2016, en identifiant les moyens de le dépasser.

Pascal Ferey, président de la chambre d’agriculture de la Manche.
Pascal Ferey, président de la chambre d’agriculture de la Manche.
© Hélène Bonneau

L’Apca et la LPO cosignant un rapport sur la biodiversité ? « C’est vrai que cet attelage a pu surprendre au départ, mais avec Allain on se connaît bien, et on a pu avoir des discussions de fond », se félicite Pascal Ferey, président de la chambre d’agriculture de la Manche. Une satisfaction du travail bien fait partagée par Allain Bougrain-Dubourg, l’autre co-rapporteur de cet avis sur la loi biodiversité de 2016, qui salue de son côté « une véritable recherche de consensus ».
L’harmonie de cette discussion entre les deux hommes pourrait être anecdotique s’ils n’étaient pas des représentants reconnus de leurs mondes respectifs, et si le calendrier n’était pas aussi propice. « C’est tout sauf anodin. Le fait que la France soit en train de préparer son plan national stratégique, que la commission ait ouvert les discussions sur le verdissement, que les Sraddet des régions soient en cours de validation… Cet avis tombe à point », sourit Pascal Ferey.

Un échec d’application
Tout part d’un constat sévère : la loi de 2016 pour la reconquête des paysages et de la biodiversité « est un échec pathétique », comme le résume Allain Bougrain-Dubourg. Car non seulement, poursuit-il, « nous n’avons rien reconquis, mais le déclin s’est poursuivi ».
Barbara Pompili, architecte de la loi en tant que secrétaire d’État dans le gouvernement Hollande, aurait-elle commis des erreurs ? « Je connais bien Barbara, et son engagement pour la biodiversité. L’outil de la loi ne démérite pas. Maintenant, il faut se servir de cet outil, et l’exécutif n’a pas été assez engagé dans cette démarche », estime l’écologiste, partageant des conclusions du Conseil d’analyse économique publiées début septembre sur cette même loi.
Faute de moyens de suivi, et de contrôles, les auteurs du rapport soulignent notamment que « la compensation est trop souvent synonyme de perte nette de biodiversité ». Pour le Cese, les aménageurs, oubliant la priorité qui doit être théoriquement accordée pour éviter et réduire les effets de leurs projets, ne compensent par ailleurs « que sur une fraction de la biodiversité touchée et sur des parcelles trop réduites ».

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