Le Copa-Cogeca demande un accord « réaliste et réalisable »
À la veille des négociations finales sur la future Pac, les organisations et coopératives agricoles de l'UE ont fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis des contraintes environnementales excessives qui pourraient leur être imposées.

Christiane Lambert, en sa qualité de présidente du Copa-Cogeca, a mis en garde, le 18 juin à l'occasion d'une conférence de presse, les négociateurs des institutions européennes qui s'apprêtaient à finaliser les discussions sur la future Pac, leur demandant de s'en tenir à « des objectifs environnementaux réalistes et réalisables ». Christiane Lambert prévient que « la Pac n'est pas qu'un outil de verdissement » et que pour pouvoir mener les transitions demandées il faut « de la stabilité, de la visibilité et des soutiens ». Elle s'inquiète également des exigences qui pourraient être fixées concernant la rotation obligatoire des cultures à la parcelle et du pourcentage minimal de surfaces non productives. « Mettre en place des rotations à la parcelle, changer de culture chaque année, aucun agronome n'a montré que c'était positif à grande échelle », a-t-elle souligné, regrettant une mesure qui cible le maïs. « Plus de vingt-cinq ministres de l'Agriculture sont d'accord avec nous » sur cette demande, dit-elle.
Concernant l'intégration des objectifs du Green deal dans la Pac : « Chaque chose en son temps, répond-elle, à ce stade il n'y a aucune étude d'impact globale sur le sujet, sauf une émanant des États-Unis ». Elle dénonce à ce titre l'omniprésence du vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, dans les discussions alors que le commissaire à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, est beaucoup moins disert.
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