Le Réveil Lozère 31 décembre 2021 a 08h00 | Par Actuagri

Les agriculteurs inquiets pour leurs subventions

Un an après le Brexit, les agriculteurs britanniques doivent eux aussi se convertir à l'agroécologie et s'inquiètent d'ores et déjà des conséquences que ce tournant pourra avoir sur les subventions que la Couronne britannique doit leur verser.

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Un an après le Brexit, les agriculteurs britanniques doivent eux aussi se convertir à l'agroécologie et s'inquiètent d'ores et déjà des conséquences que ce tournant pourra avoir sur les subventions que la Couronne britannique doit leur verser.
Un an après le Brexit, les agriculteurs britanniques doivent eux aussi se convertir à l'agroécologie et s'inquiètent d'ores et déjà des conséquences que ce tournant pourra avoir sur les subventions que la Couronne britannique doit leur verser. - © P Le Cur/Illustration

« Les agriculteurs attendent avec impatience des précisions de la part du gouvernement sur les changements imminents concernant le versement de leurs subventions, et beaucoup d'entre eux sont réticents à faire confiance au ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) pour gérer la transition », a déclaré Mark Tufnell, président de la Country Land and Business Association (CLA). Cette dernière regroupe environ 30 000 propriétaires de terres, de biens et d'entreprises dans les zones rurales d'Angleterre et du Pays de Galles.
Ils sont d'autant plus inquiets que le ministre de l'Environnement, George Eustice, a présenté le 2 décembre un plan dans lequel les paiements agricoles de base devraient être réduits de 5 à 25 % dans les prochains mois, avant d'être entièrement supprimés au cours des six prochaines années.
En quittant l'Union européenne, le Royaume Uni s'est privé de plus de trois milliards d'euros de subventions par an. À l'avenir, il y aura des paiements « d'argent public pour des biens publics », a indiqué le ministère de l'Environnement. Autrement dit, les agriculteurs devront prendre des mesures pour restaurer la nature, nourrir les sols, améliorer la qualité de l'air et de l'eau, et fournir des habitats pour la faune et la flore, en échange d'un soutien financé par le contribuable dans le cadre d'un système de contrats de gestion environnementale des terres (Environmental land management-ELM) Ce qu'en France, on appelle paiement pour services environnementaux (PSE). Ces contrats s'inscrivent dans le Sustainable Farming Incentive (SFI - programme d'incitation à l'agriculture durable). Le SFI incite 70 % des agriculteurs à couvrir 70 % de leurs terres en hiver avec des herbes, des haricots, des brassicas (choux) et des plantes aromatiques. Selon les premiers éléments, le gouvernement offrirait dans un premier temps 22 £ (environ 25 euros) par hectare pour un taux de couverture de 70 % des sols en hiver. Ils pourraient recevoir 58 £ (68 EUR)/ha s'ils couvrent 95 % de leur sol, avec 15 % de plantations nutritives pour les sols.

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avait dit le ministère de l’agriculture. Dans les années 2010, les conseils municipaux avaient été invités à délibérer sur les zones Natura 2000.