Le Réveil Lozère 14 mai 2022 a 08h00 | Par YG, JG

Négociations commerciales : le ton monte

Un mois après la signature de la charte d’engagement à rouvrir les négociations commerciales, les industriels accusent les distributeurs de jouer la montre ou d’ignorer tout simplement leurs demandes. De son côté, la FNSEA signale des premières hausses de tarifs en viandes.

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Un mois après la signature de la charte d’engagement à rouvrir les négociations commerciales, les industriels accusent les distributeurs de jouer la montre ou d’ignorer tout simplement leurs demandes. De son côté, la FNSEA signale des premières hausses de tarifs en viandes.
Un mois après la signature de la charte d’engagement à rouvrir les négociations commerciales, les industriels accusent les distributeurs de jouer la montre ou d’ignorer tout simplement leurs demandes. De son côté, la FNSEA signale des premières hausses de tarifs en viandes. - © SC

Au fil des semaines, les échanges ne cessent de se tendre entre industriels et distributeurs. Alors que les premiers ne cessent de marteler qu’il y a urgence à faire passer des hausses de tarifs dans le cadre de la réouverture des négociations commerciales, ils accusent les seconds de freiner des quatre fers. « Les renégociations [commerciales] doivent aboutir rapidement », ont une nouvelle fois appelé les industriels de l’agroalimentaire de l’Ania (privés) et de la Coopération agricole (LCA) dans un communiqué commun du 28 avril, à l’issue de la réunion hebdomadaire de suivi du même jour. « Il y a urgence à se ressaisir, au risque de voir demain, certaines de nos entreprises faire faillite », alertent les présidents des deux organisations, Jean-Philippe André (Ania) et Dominique Chargé (LCA). Et les deux organisations de pointer le « comportement des distributeurs qui jouent la montre ou qui ignorent les demandes de renégociations des industriels ». D’après les industriels, « neuf entreprises sur dix font remonter [des] difficultés » d’approvisionnement, sur fond de « désorganisation logistique mondiale, accentuée par la guerre en Ukraine ou par la récente paralysie du port de Shanghai ».

« Logique de marché noir »
Dans ce contexte, les passes d’armes se succèdent. Invité sur BFMTV le 27 avril, Michel-Edouard Leclerc a suscité la polémique en reprochant à « des coopératives » de spéculer sur le marché du blé et de profiter de la situation créée par la guerre en Ukraine. Plus précisément, le patron des magasins Leclerc a accusé « des boîtes » de faire « des enchères à l’envers » en promettant aux distributeurs des stocks en échange d’importantes hausses de tarifs. « C’est une logique de marché noir », a-t-il acquiescé, reprenant les mots employés par la journaliste Apolline de Malherbe. Des propos jugés « peu responsables » par le représentant des coopératives Dominique Chargé. « M. Leclerc a toujours besoin d’un bouc émissaire pour expliquer au consommateur que ce n’est pas lui, ce sont les autres, déplore le président de LCA, interrogé par Agra presse. Il serait le grand défenseur du pouvoir d’achat et les autres des tricheurs. » Celui qui est aussi administrateur de Terrena explique que la rareté du blé est créée par le blocage des ports en mer Noire, qui fait « mécaniquement » flamber les prix. « Oui, nous avons du blé dans nos silos, mais tout est déjà vendu », clarifie-t-il.

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indique Stats NZ (organisme public néo-zélandais en charge des statistiques) selon des chiffres publiés le 22 mai et cité par l’AFP.