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Pistachiers, grenadiers et oliviers s'implantent plus au nord

À la faveur du changement climatique, des productions jusqu'alors dévolues au bassin méditerranéen gagnent désormais les zones plus septentrionales. Exemple au Gaec Clapon à Bourg-de-Péage (Drôme) qui se lance dans la plantation de pistachiers, grenadiers et oliviers.

Grégory Clapon a planté des pistachiers sur 0,5 ha début 2022. Trouver des plants s'avère selon lui relativement compliqué.
Grégory Clapon a planté des pistachiers sur 0,5 ha début 2022. Trouver des plants s'avère selon lui relativement compliqué.
© Sophie Sabot

Amandes, pistaches, grenades, olives. Ces quatre produits pourraient d'ici quelques années compléter la gamme du Gaec Clapon dans la Drôme, à Bourg-de-Péage, à quelques kilomètres de Romans. L'exploitation compte deux associés, Grégory et Magali Clapon, frère et soeur, et déborde déjà d'activité, notamment en fruits et légumes commercialisés en circuit court : point de vente à la ferme, livraison de cantines scolaires, paniers (La Ruche qui dit oui, associations...), détaillants et grandes surfaces, majoritairement sur le bassin Valence-Romans. Pourtant, c'est bien pour maîtriser davantage cette activité que Grégory Clapon a choisi de se tourner vers de nouvelles productions. « Le gel de 2021 sur la pêche m'a fait réfléchir. Si nous avons l'habitude des épisodes de gel, celui de l'an dernier nous a laissé sans production et nous avons pris la mesure de ce qu'est un été sans saisonniers, confie l'exploitant. J'ai donc pris la décision de décommander les plants de pêchers que j'avais prévu de planter et de me tourner vers d'autres productions. »

Mécaniser au maximum les récoltes
Alors qu'il a déjà planté sept hectares d'amandiers et six de noyers, il s'intéresse au pistachier, au grenadier et à l'olivier. « L'intérêt de la pistache, de l'amande, de la noix ou de l'olive, c'est de pouvoir mécaniser la récolte. On ne ramasse pas pour vendre dès le lendemain, ce qui permet d'étaler la charge de travail », justifie-t-il. Pour ces quatre productions, il projette d'utiliser la même machine, un vibreur à corolle, mais la technique reste à valider pour la noix.

Une diversité de productions

Grégory Clapon a rejoint l'exploitation familiale en 2004. Sa soeur Magali est entrée dans le Gaec en 2016 au départ en retraite de ses parents (qui participent encore aux travaux en tant que salariés à temps partiel). L'exploitation compte 8 000 m² de fraisiers hors-sols, 1,5 ha de légumes (dont 1 000 m² sous serres), 1,5 de pomme de terre... Côté vergers, les associés exploitent 7 ha de pêchers, deux de pommiers, 0,5 d'abricotiers, 0,8 de cerisiers. Abricotiers et cerisiers devraient bientôt disparaître. « Nous n'avons pas une terre à abricots. Et sur les cerises, disons que ce sont les excès de la législation française qui nous poussent à arrêter », confie Grégory Clapon. 18 000 poules pondeuses plein air complètent l'activité, avec un débouché local pour les Ravioles Saint-Jean, via la casserie Deroux à Arthemonay. « Nous commercialisons par ailleurs 500 à 700 oeufs par jour auprès de nos circuits en vente directe », précise Grégory Chardon. Six hectares de noyers ont été implantés pour créer de l'ombrage sur le parcours des poules. La première récolte est prévue cette année. Enfin, le Gaec cultive une centaine d'hectares en grandes cultures dont la production est livrée à la coopérative Drômoise de Céréales.

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