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« Si vous pouvez agir localement, faites-le »

La FDSEA de Lozère a tenu son congrès annuel à Grandrieu, vendredi 16 octobre. Prix et crise des filières étaient au centre des débats, avec une thématique dédiée autour du premier : un élément qui ne doit pas rester à la marge. Thierry Roquefeuil, président de la FNPL était l’invité principal de cette journée.

© Sandra Hartmann

La crise agricole est patente en France, toutes les filières sont touchées. Et particulièrement les productions animales (filières lait et viande). Pour son congrès annuel, la FDSEA de Lozère a choisi d’évoquer les prix. Ceux payés aux producteurs, en baisse depuis des mois alors que les charges ont tendance à suivre le chemin inverse. Sans compter des facteurs aggravants comme la volatilité ou la FCO. Olivier Boulat, le président de la FDSEA l’a évoqué dans son discours d’orientation, « les exploitations sont soumises simultanément à plusieurs crises majeures. Celle des prix, il nous manque 200 euros par animal en viande et 40 euros pour la tonne de lait. Celle liée à la sécheresse, beaucoup d’éleveurs ayant dû affourager n’auront pas les moyens de faire des achats cet hiver. Celle liée à la FCO. Des animaux sont bloqués, les protocoles doivent être complètement revus avec les pays importateurs. » Et encore, s’il n’y avait que ces aspects. Mikaël Tichit, le secrétaire général mentionne les relations parfois un peu compliquées avec l’administration : « Nous voulons juste faire notre métier et le faire correctement sans être considérés comme des fraudeurs en puissance. » Sur ce point, les visites rapides « contrôles Pac » prévues sur le terrain inquiètent les agriculteurs. Seront-ils en conformité avec des textes dont ils n’avaient parfois même pas connaissance en remplissant leur déclaration ? La FDSEA met en place un dispositif d’accompagnement, reste à en définir les modalités. En attendant, il faut continuer à mener des combats, « pour faire valoir nos droits. À commencer par celui d’être payés décemment, c’est l’avenir du monde agricole qui est en jeu. » Sans entrer dans les détails, plus en lait qu’en viande tout de même, les marchés souffrent d’un recul de la demande internationale. D’où l’intérêt pour les producteurs de se recentrer, parfois, un peu plus sur le pas de leur porte. Ainsi, pour Emmanuel Pons, le président de la section bovine, « le manger local est notre plus grand débouché ». Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL va dans le même sens et ajoute que « le manger français se doit d’être un incontournable dans la restauration hors domicile (RHD). » Justement, dans son rapport à l’issue de la table-ronde du 24 juillet, Francis Armand, le médiateur des relations commerciales invitait les filiales de la RHD de certains groupes de distributeurs à initier un mouvement de hausse tarifaire des prix d’achat. Ça traîne encore sur ce point. Ça traîne encore sur les prix payés aux producteurs de lait, Thierry Roquefeuil demande qu’une partie plus importante des profits des transformateurs et des industriels soient reversés aux éleveurs ; « à une moyenne se situant entre 300 et 310 euros les mille litres, les charges ne sont mêmes pas couvertes. La FNPL plaide pour 365 euros les mille litres. C’est un minimum pour que nous puissions vivre dans un marché mondialisé avec nos charges bien françaises entravant les producteurs. » Chantal Delrieu est la vice-présidente de la FDSEA, elle est en bovins lait : « À 300 euros les mille litres, comment voulez-vous que l’on s’en sorte. Nous produisons à perte. Les jeunes souhaitant s’installer ne considèrent plus la production laitière. »

La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 22 octobre 2015.

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