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Souveraineté alimentaire : « tout n'est pas foutu »

Président de la coopérative et du groupe Limagrain, l'un des leaders mondiaux de la semence, Sébastien Vidal était l'invité de la CCI du Cantal sur la question de la souveraineté alimentaire.

Laurent Ladoux, président de la CCI, a accueilli Sébastien Vidal, président de Limagrain, invité comme grand témoin de la chambre consulaire à Aurillac.
Laurent Ladoux, président de la CCI, a accueilli Sébastien Vidal, président de Limagrain, invité comme grand témoin de la chambre consulaire à Aurillac.
© Patricia Olivieri

Souveraineté alimentaire, un concept devenu aussi anachronique au début du xxie siècle en France qu'un téléphone pour... simplement téléphoner. Du moins jusqu'au 16 mars 2020 et au cataclysme covidien. Depuis, comme souvent d'ailleurs, le constat est que ceux qui affichent les plus grandes ambitions en la matière, à grand renfort de discours volontaristes, sont peut-être ceux qui pratiquent le moins ce qui s'est imposé comme un enjeu géopolitique des années et décennies à venir. Lundi 13 mars, devant un parterre de chefs d'entreprise, responsables agricoles, partenaires de la CCI, Sébastien Vidal a d'emblée tempéré les attentes : « Mon métier, ce n'est pas conférencier, c'est producteur de blé, maïs (y compris semences), de tournesol, d'ail et d'un peu de vigne », a introduit le président de Limagrain, convié comme grand témoin à intervenir sur cette question de la souveraineté alimentaire. Un sujet sur lequel la coopérative de Limagne et le groupe Limagrain qui lui est adossé (« et pas l'inverse » a-t-il insisté) s'investissent depuis plusieurs décennies déjà.
Crise du Covid, guerre en Ukraine, aléas climatiques extrêmes ont eu pour effet de faire prendre conscience aux consommateurs comme aux politiques que l'abondance de biens alimentaires dans les rayons des grandes surfaces n'était peut-être plus un acquis ad vitam æternam. Pourquoi ? Parce qu'au-delà des séismes climatiques, sanitaires et géopolitiques, la France a laissé filer ou s'effriter une partie de sa production et donc sa capacité à nourrir ses habitants, y compris dans la filière céréalière. La preuve, « même en augmentant de 17 % la capacité de production de nos usines pendant le premier confinement, en demandant à nos collaborateurs de venir travailler malgré le risque Covid, on n'a pas réussi à subvenir aux besoins en pain des Français, une partie de la consommation étant couverte par des céréales produites hors d'Europe ».

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