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Une baisse inquiétante des populations de busards

En Lozère, 50 à 90 couples de Busard cendré et 40 à 60 couples de Busard Saint-Martin étaient présents en 2000. En 2021, les effectifs estimés grâce à un suivi spécifique, sont de 15 à 25 couples pour le Busard cendré et une dizaine de couples pour le Busard Saint-Martin.

En Lozère, 50 à 90 couples de Busard cendré et 40 à 60 couples de Busard Saint-Martin étaient présents en 2000. En 2021, les effectifs estimés grâce à un suivi spécifique, sont de 15 à 25 couples pour le Busard cendré et une dizaine de couples pour le Busard Saint-Martin.
En Lozère, 50 à 90 couples de Busard cendré et 40 à 60 couples de Busard Saint-Martin étaient présents en 2000. En 2021, les effectifs estimés grâce à un suivi spécifique, sont de 15 à 25 couples pour le Busard cendré et une dizaine de couples pour le Busard Saint-Martin.
© Copage

À l'échelle nationale, la baisse des effectifs est de 51 % pour le Busard Saint-Martin et 14 % pour le Busard cendré en dix ans (2001 à 2011), deux espèces qui nichent en Lozère. Ces deux rapaces de taille moyenne (un mètre d'envergure pour un poids de 250 à 550 gr.) ont pour particularité de nicher à même le sol, le plus souvent en milieu ouvert : dans des landes, des zones humides, des friches et des parcelles cultivées (prairies et céréales). Grands consommateurs de petits rongeurs, leurs principales proies durant la période de reproduction, ce sont de vrais alliés pour les agriculteurs. En complément, lézards, petits passereaux et sauterelles sont capturés. Une famille de busards consomme en moyenne deux mille petits rongeurs sur la saison de reproduction (avril à juillet), on comprend ainsi tout l'intérêt de les préserver pour le monde agricole.

Un constat inquiétant
Les principaux facteurs expliquant cette diminution des busards en Lozère sont connus. Parmi les principaux critères retenus, on peut remarquer une modification des milieux naturels favorables à leur reproduction (landes et friches embroussaillées). L'autre point inquiétant concerne la destruction des nichées par la fauche ou la moisson, car à défaut de milieux naturels favorables, certains couples s'installent dans des parcelles exploitées (cultures ou prairies). Enfin, dernier critère majoritaire dans leur destruction : des prédations sur les nids.

Des solutions existent
En moyenne, 80 % de la population française de Busard cendré niche dans les cultures. Cependant, la durée de leur cycle de reproduction ne permet pas l'envol des jeunes avant les fauches ou les moissons. L'enjeu est donc de localiser les nids pour les matérialiser et ainsi éviter leur destruction lors des travaux agricoles. Parmi les actions mises en oeuvre en Lozère, quelques bénévoles actifs recherchent tous les ans les nids menacés par les travaux agricoles. Cette opération majeure a permis l'envol d'un peu plus de 80 jeunes en 12 ans.
Les méthodes de protection sont efficaces et les contraintes limitées pour l'agriculteur. Cette collaboration est indispensable pour éviter la destruction du nid par la fauche ou la moisson.
À ce titre, des recherches des couples nicheurs auront lieu ce printemps 2022 dans le secteur de Mende à Marvejols et Saint-Germain-du-Teil, conjointement par des bénévoles et des agents de l'Office Français de la Biodiversité. Trouver les nids et protéger ceux qui sont menacés est le principal objectif de cette démarche. Sans cela, la disparition des busards en Lozère risque de devenir une réalité.

En pratique

Lorsqu'un couple de busards est trouvé dans une parcelle, joindre Nina Combet au Copage, qui fera le lien avec les bénévoles et les experts, au 04 66 65 54 57 ou par mail, nina.combet@lozere.chambagri.fr.

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